La tension était palpable ce mardi matin devant la petite école communale de Trois-Ponts. Parents et professeurs étaient réunis pour protester contre le retour de l’ancienne directrice, mise à pied il y a deux ans.
Pour eux, ce retour signifie à nouveau, la chute de l’école, ainsi que celle des deux autres implantations. "Nous manifestions car nous refusons que l’ancienne directrice revienne ici. Il y a deux ans, elle a vraiment mis à sac l’école. Elle a fait pression sur les instituteurs, sur le personnel de l’école. Elle a également fait du harcèlement. Le personnel et les professeurs sont tombés en burn-out, en maladie. Du coup, les enfants n’avaient plus de professeur, que ce soit en maternelle ou en primaire. C’est du personnel de la commune qui est venu donner cours. Les lacunes ont été là, les retards aussi. De là, un dossier a été monté, cette directrice a été mise à pied. On a appris qu’elle avait gagné son procès et qu’elle allait revenir il y a seulement quelques jours. Personne ne veut de son retour", explique Lévêque Vanessa - Vice-présidente de l’association des parents de l’école.
Nous manifestions car nous refusons que l’ancienne directrice revienne ici.
Du côté des enseignants, on a peur. Peur que le climat scolaire serein qui était à nouveau en place depuis deux ans ne s’écroule du jour au lendemain. "Nous sommes très tristes, car nous avions retrouvé un bon climat de travail, avec une nouvelle directrice humaine, avec qui la communication passait bien. Nous sommes aussi en colère contre cette décision de justice. Nous avons peur pour l’avenir de nos écoles et notre avenir à nous", explique Nathalie Righi, enseignante primaire à Basse-Bodeux.
Plusieurs parents étaient également présents. Dont Christian, qui a déjà porté plainte contre l’ancienne directrice suite à des soucis avec sa fille. Il explique que sa fille est à nouveau sous traitement depuis l’annonce du retour de l’ancienne directrice. "Je ne comprends pas comment on arrive à la remettre à son poste, après autant de plaintes et de discordes. Ça me dépasse. Je me battrai jusqu'au bout. Je m’attacherai aux grilles de l’école s’il le faut. Je montrerai mon désaccord", ajoute Christian Willot, papa d’une élève.
Je ne comprends pas comment on arrive à la remettre à son poste, après autant de plaintes et de discordes
La directrice n’a pas souhaité témoigner, tout comme le bourgmestre de la commune qui estime qu’il s’agit d’une décision du Conseil d’État. Une chose est sûre, les parents et les enseignants ne comptent pas en rester là. Une lettre à destination de la ministre de l’éducation est déjà prévue.