Les affaires de violences conjugales peuvent valoir à leur auteur un séjour en prison, comme c’est le cas de ce Verviétois de 48 ans qui, en congé pénitentiaire, n’a pas trouvé mieux que de rosser sa compagne. Ce qui lui vaut une nouvelle condamnation à 20 mois de prison, avec sursis partiel.
Bruno et Yvette (prénom d’emprunt) sont en couple depuis 2016, une relation qualifiée par cette dernière de tumultueuse. Et entrecoupée de séjour en prison de Bruno, condamné à 2 ans de prison en 2019 et à un an en 2020. Et en septembre 2022, il se trouve à nouveau en prison pour de nouveaux faits de violence qui n’ont pas été précisés.
Le 6 septembre, il obtient un congé de deux jours, qu’il met à profit pour rejoindre sa compagne à leur domicile à Verviers. Qu’il trouve dans un état dégueulasse, comme il le racontera plus tard, ce qui le met en rogne, et la chose tourne en dispute violente, au point qu’Yvette doit appeler la police de la salle de bain où elle s’est réfugiée et dont Bruno est en train de démolir la porte.
Retour à la case prison
La police trouvera en effet une Yvette tremblante de peur, se plaignant de douleurs au visage et au bras, car Bruno l’a frappée avec un manche à balai et lui a donné de solides gifles, tout en menaçant de la tuer. Elle sera emmenée à l’hôpital où elle bénéficiera de cinq jours d’incapacité de travail.
Pour Bruno, c’est retour immédiat à la case prison, puis à celle du tribunal, où il minimisera la scène. Pour lui, c’est elle qui est devenue hystérique lorsque lors de la dispute il lui a annoncé qu’il allait la quitter. « Elle m’a insulté, me traitant de baraki, et m’a donné des coups, des gifles, ce qui la rendait furax c’est que je rigolais car ses coups étaient faibles. Je l’ai simplement repoussée, elle est tombée par terre, mais je ne l’ai pas frappée. » L’ennui pour lui, c’est qu’il y a un témoin de la scène, sa propre nièce, qui confirme la version d’Yvette et pas du tout celle de Bruno. Ce dernier n’admet qu’une gifle, qui a pu faire mal à sa compagne car il ne sent pas sa force. « Mais il ne faut pas m’énerver » ajoute-t-il.
Pour cela, le ministère public réclamait deux ans de prison, et la défense assurée par Me Uerlings demandait un sursis probatoire. Ce qu’il a obtenu, mais pour une partie seulement , la moitié de la peine de 20 mois prononcée par le tribunal.