Les communes de Raeren, la Calamine, Lontzen, Welkenraedt et Plombières ont signé en ce début de semaine avec les Pays-Bas , un accord d’intention en vue d’une coopération internationale dans le bassin de la Gueule. Un échange essentiel pour réduire notamment le risque d’inondations dans le Limbourg néerlandais.
L’eau ne connaît pas de frontières. La Gueule en est la preuve. Si le cours d’eau prend sa source dans notre région, il poursuit sa route dans la province du Limbourg néerlandais. Là-bas, il y a trois ans, les dégâts ont été importants.
Pour relever les défis liés à l’eau, les Pays-Bas et la Belgique ont décidé de collaborer pour parvenir à des mesures qui amélioreront la sécurité de l’eau de chaque côté de la frontière. « Il est clair qu'il y a des moyens très importants qui sont débloqués du côté hollandais, on parle de 600 millions d'euros pour leurs quatre cours d'eau, mais la Gueule est le plus important. C'est celui qui a vraiment posé de gros soucis sur Valkenburg lors des inondations de 2021. Quand on regarde la carte, nous sommes au début du cours d’eau, mais il y a énormément d'affluents sur lesquels on peut travailler. Cette étude va nous permettre à nous de ne pas dépenser cet argent là et de garder les subsides qu'on a reçus de la Région wallonne pour vraiment travailler de manière très concrète, une fois qu'on a les résultats d’études », précise Marie Stassen, la bourgmestre de Plombières.
La première étape sera de réunir les différents spécialistes, à savoir les acteurs de terrain du SPW, de la province, des communes concernées, mais aussi ceux du WRL et de Waterschap Limburg, l’organisme de gestion de l’eau néerlandophone. L’objectif sera d’abord de lancer un cahier des charges afin de désigner un auteur de projet pour lancer une première étude hydraulique. Un point de départ essentiel, même si la commune de Plombières détient déjà plusieurs documents. « Le but, c'est de ne pas disperser les efforts. On ne va pas pouvoir investir à tous les endroits, mais il faut pouvoir être homogène sur l'ensemble du bassin versant », ajoute Didier Bonni, le coordinateur belge du programme.
Une collaboration comme celle-là rappelle aussi l’importance des coopérations internationales. « Il est logique que plusieurs moyens soient débloqués pour la Vesdre. Mais ici, Moresnet avait quand même été inondé, Sippenaeken aussi. Travailler et avoir des contacts réguliers transfrontaliers nous permet, cette fois encore, d'aller chercher une certaine manne financière très importante pour travailler aussi sur notre commune », explique encore la bourgmestre.