Les faits dont on accuse un septuagénaire devant le tribunal correctionnel de Verviers se seraient déroulés sur une longue période de quasi 10 ans. Il avait pris en charge un jeune homme de 30 ans, qui souffrait de troubles mentaux au point d’être hospitalisé à plusieurs reprises dans des établissements psychiatriques.
Le prévenu, qui conteste les faits dont on l’accuse, notamment de viols, explique que ses parents qui en avaient une peur bleue avaient un peu démissionné. Ayant eu une épouse qui souffrait des mêmes symptômes, et qui a fini par se suicider, il a estimé nécessaire de venir en aide à ce jeune homme, afin de lui éviter un tel sort.
De son côté, la potentielle victime, s’était déjà plainte à plusieurs reprises et auprès de diverses personnes, d’être sujette à des actes sexuels dont des viols de la part de son « protecteur ». Même ses parents s’interrogeaient sur le zèle déployé par le prévenu auprès de leur fils.
Pour le ministère public, les faits sont néanmoins établis. Il ne réclame pourtant qu’une peine très modérée de deux ans de prison. Pour la défense, au contraire, rien n’est établi, et donc elle réclame son acquittement. Elle dépeint l’accusé comme un homme connu pour sa gentillesse et sa bonté, et sa tendance à rendre service aux autres personnes en difficulté. Jugement dans un mois.