Comment arrêter l’artificialisation des sols et l’étalement urbain le long des routes ? La nouvelle version du schéma de développement territorial vise à mettre des balises pour y arriver en Wallonie d’ici 2050. Ce schéma définit, notamment des "centres" urbains et de village. L’idée, par exemple, d’y concentrer l’habitat.
Les communes avaient 60 jours pour se prononcer et donner leurs avis. Le point était donc à l’ordre du jour du conseil communal de Herve hier. Un avis remis collectivement par la majorité et l’opposition.
La Ville de Herve salue les objectifs poursuivis (stop béton, moins d’artificialisation agricole, protection des terres agricoles) mais elle soulève plusieurs problèmes.
Premier problème: les conseillers communaux doivent remettre leurs avis avant les citoyens. Les Wallons peuvent remettre leurs remarques et observations jusqu’au 14 juillet 2023. "On met un peu la charrue avant les bœufs. On n’a pas toutes les infos et nous voudrions vraiment pouvoir inclure les avis des riverains", explique Marc Drouguet, le bourgmestre de Herve.
Deuxième remarque : si les conseils communaux ont leurs mots à dire concernant les centralités qui s’appliqueront aux logements via un schéma de développement communal (elles ont 5 ans pour établir une carte de leurs centralités), "la carte du schéma de développement territorial est applicable immédiatement pour l’économie et les commerces, détaille Marie-Martine Schyns d’Ensemble pour Herve. Il faudrait une cartographie unique avec des dispositions réglementaires pour mieux réguler l’offre commerciale dans la période intermédiaire".
Autre point soulevé par la Ville de Herve, la course aux bureaux d’études. Les 253 communes ayant 5 ans pour établir leurs cartes de "centralités", mais seulement 20 bureaux sont agréés.
Et puis, si des modifications sont nécessaires au plan de secteur, "en plus du courage décisionnel, il faudra compenser ces changements d’affectations".
Le conseil communal de Herve a aussi approuvé le lancement d’un marché pour la réalisation d’un skatepark et d’un terrain multisports sur une surface de 460 m² à côté du terrain de football. Les modules du skatepark seront choisis en concertation avec les jeunes et moins jeunes pratiquants de skateboard.
(Au.M)