À peine lancée, l’enquête publique concernant la Vesdrienne et son tronçon entre Verviers et Dolhain, fait déjà parler d’elle. Un groupe de riverains de la rue Haute Crotte (Verviers), furieux contre le projet, compte lancer une pétition pour se faire entendre.
"Ce qui nous pose problème, c’est le parking. On va réduire notre trottoir. Ce qui nous dérange, c’est la sécurité quand on va sortir de nos maisons et sortir de nos voitures avec nos petits-enfants. On va aussi augmenter le charroi des camions en construisant de nouvelles usines, mais ça, je ne le comprends pas, car on ne peut pas en construire dans les villes", explique Marie-Claire Bréver, une riveraine. Et d’ajouter : "ll y a d’autres éléments qui me dérangent comme le passage des camions avec un risque de fissures pour nos maisons. La piste cyclable me dérange aussi, car elle ne sera pas assez sécurisée. Ils iront forcément sur la route et là, il y a une insécurité totale".
Au final, ce n’est pas tant le projet de Vesdrienne qui dérange les riverains, mais plutôt, la forme dans laquelle il est proposé. Les habitants ne comptent pas en rester là. Après avoir contacté l’Urbanisme et bien analysé l’enquête publique, ils comptent lancer leur pétition.
Mais ils ne sont pas les seuls à être impactés par ce projet. Quelques centaines de mètres plus loin, le garage Langohr est lui aussi dans le viseur de la Vesdrienne. Voilà maintenant un an que le gérant sait qu’il sera exproprié. "Normalement, ça devait aller assez vite, mais jusqu’à maintenant, je n’ai ni de délais, ni de montant de dédommagement, on est dans l’incertitude. Ça m’énerve un petit peu", explique Vincent Langohr, gérant du garage.
Du côté du SPW, on souhaite les rassurer. Tant pour le parking que pour la sécurité. "On ripe un petit peu la route. Actuellement, il y a une piste cyclable qui passe devant chez eux, et sur laquelle on ne peut pas stationner ! Mais il restera bien 1m50 de trottoir devant chez eux, ce qui est la largeur standard. Évidemment que l’enjeu majeur, c’est d’avoir une offre sécurité qui invite réellement les usagers à prendre leur(s) vélo(s). C’est évidemment une modification très significative en matière d’aménagement. Oui, il faudra marcher un peu plus pour se garer. Oui, on espère, voir passer des cyclistes. Ça va changer le paysage, mais c’est bien le but aussi", explique Philippe Elsen, directeur au SPW Verviers.
Reste à voir si ces mots rassureront les habitants. L’enquête publique se terminera quant à elle le 19 février prochain. (OG)