Cela fait quelques années que ce bâtiment bleu rue Hanster, ancienne Résidence du Parc, se retrouve parfaitement vide. Et cela fait aussi plusieurs années que la ville de la Spa recherche le lieu idéal pour regrouper l’ensemble de ses services administratifs. Suite à l’appel à projet du plan de relance de la Wallonie pour la rénovation énergétique des bâtiments appartenant aux pouvoirs locaux. La voie semble désormais ouverte. Le dossier va pouvoir être déposé. « Il y a eu plusieurs pistes qui ont été évoquées. On a jugé plus pertinent de le faire sur le site du CPAS. On a l’avantage d’avoir l’espace. C’est la piste qu’on privilégie aujourd’hui. C’est important sur le principe de se rassembler pour le service aux citoyens mais aussi pour développer une synergie entre les deux administrations et aussi, une troisième excellente raison, les bâtiments occupés par le CPAS sont dépassés, les conditions de travail y sont presque inacceptables. Mais aujourd’hui, il faut faire attention aux économies d’énergie, et c’est d’ailleurs l’objet de l’appel à projet auquel on répond », explique Nicolas Tefnin, le président du CPAS de la ville de Spa.
Selon lui, seule l’enveloppe du bâtiment devrait être détruite. Mais si cela s’avère impossible pour différentes raisons techniques, il faudrait alors repartir d’une page blanche. Mais cette idée ne plaît pas à l’opposition d’Alternative Plus qui s’est abstenue de vote et qui prône avant tout une rénovation, solution idéale selon elle, pour le coût mais aussi pour l’environnement. « Il faut que la ville soit exemplaire. Elle ne peut pas réclamer aux citoyens qu’ils fassent des économies de CO2 pour mettre par terre un bâtiment qui a déjà coûté 320 tonnes de production de CO2. On a voté un plan climat en mai, on a voté une motion stop béton il y a un an ou deux, on doit rester cohérent. Il est évident que pour un architecte c’est plus facile de repartir d’une page blanche, mais nous n’avons plus les moyens de partir d’une page blanche parce qu’il y a des urgences qui font qu’aujourd’hui, on doit travailler autrement. Cela demande de l’ingéniosité, de l’imagination. On demande de la créativité sur un bâtiment qui existe », précise Fabienne Dorval, l’une des conseillères communales dans l’opposition.
La Chapelle conservée
Autre point qui pourrait effrayer les défenseurs du patrimoine, c’est celui de la Chapelle de l’hospice Saint-Charles qui jouxte le bâtiment. Il n’est pas question aujourd’hui de l’oublier, au contraire, elle pourrait et devrait devenir un lieu d’exception. « C’est une salle qui est magnifique, l’entrée est splendide avec un escalier monumental qu’on souhaite conserver. Il y a de l’affect autour de ce lieu et on y est sensible. On y imagine la salle des mariages, la salle du conseil communal. On se dirige plutôt vers cette piste-là. C’est en tout cas ce qui figure dans le projet que nous déposerons la semaine prochaine », ajoute encore le président du CPAS
Quid de l’actuel hôtel de ville ?
Exit donc les idées qui tournaient autour du Britannique ou de l’actuel hôtel de ville. Rien ne dit d’ailleurs ce que ce dernier deviendrait mais la ville compte y apporter une attention particulière.
10 millions hors TVA, c’est le prix fixé pour l’ensemble de ces travaux. Avec 80% des coûts couverts par le subside si le projet est retenu. Des travaux qui, dans le cadre de l’appel à projet, devraient se terminer en mars 2026. Des délais serrés donc mais qui n’inquiète pas la ville pour l’instant.