Le verviéois Laurent Plumhans présentera demain soir sa création « Carrés blancs, petits, grands et arcs-en-ciel » en première mondiale au Spa Royal Festival, un spectacle audacieux qui explore sans tabou la sexualité mais aussi les identités de genre.
C’est à l'occasion d'une ultime répétition que nous rencontrons Laurent Plumhans et ses comédiens. Pendant près de deux heures, l’auteur-compositeur et metteur en scène verviétois décortique et questionne nos rapports à la sexualité et aux identités de genre dans sa 6e création intitulée « Carrés blancs, petits, grands et arcs-en ciel »! Explications :
D’abord le « carré » d’avertissement. J’étais tout petit quand je voyais ça donc cette notion de tabou, d’interdit tout cela était un point de départ et puis « petits, grands » parce qu’il y a des petits tabous, des petits interdits et puis il y a des choses plus dérangeantes et « arcs-en-ciel », c’est la notion LGBT pour le côté spectral c’est à dire que si on est quelqu’un de très hétéronormé on peut malgré tout avoir une petite part qui tend vers l’autre sexe, l’autre identité.
Mais comment parler juste de toutes les facettes du mot « sexualité », y compris des minorités sexuelles quand on est dans la norme.
J’ai vraiment travaillé sur une trajectoire de "qu’est-ce qui est différent de moi mais relativement proche?" donc dans le spectacle on parle de polyamour, d’homosexualité, des choses qui sont relativement proches et puis on a aussi développé une trajectoire avec des choses qui sont de plus en plus lointaines de ce que je suis moi, de ce que certains acteurs ou actrices sont également. J’ai choisi également de ne pas mettre de barrières entre ce qui est permis ou moralement accepté et ce qui ne l’est pas même ce qui est répréhensible d’un point de vue légal.
Laurent Plumhans a construit son texte et sa pièce comme une succession d’histoires courtes à part entière. Des histoires imaginées, vues, lues ou inspirées de faits réels. 23 tableaux. 40 personnages joués par 7 comédiens qui se doivent d’enchaîner les rôles à une cadence folle, un exercice jouissif pour le moins physique.
La mise en scène place les comédiens au centre du public comme dans une arène, une proximité voir une intimité voulue et assumée. Entre plaisir et malaise, humour et tristesse, attirance et dégoût, la pièce invite à se questionner sur ses propres désirs admis ou interdits.
A voir ces 10,11,13 et 14 août - Spa Royal Festival.
Information et réservation : https://www.royalfestival.be/evenements/carres-blancs-petits-grands-et-arcs-en-ciel/