Chaque jour, en Belgique, 65.000 poussins mâles sont gazés ou broyés vivants. Une situation que dénonce GAIA, l’association belge qui défend les animaux. Elle vient d’ailleurs d’effectuer une tournée d’été à travers chaque province du pays pour inviter les passants à signer une audio-pétition.
Les participants sont invités à pousser un puissant « cocorico » dans la Egg Mobile de l’association. Ce vendredi matin, Gaia était à Eupen.
" Comme ils ne pondent pas d'œufs, les poussins mâles sont considérés comme inutiles pour l'industrie des œufs. Quelques heures après leur naissance, ils sont soit gazés, soit jetés vivants dans un broyeur. En Belgique, 65 000 poussins - soit 24 millions par an - sont ainsi condamnés chaque jour à une mort atroce. Selon une récente enquête Ipsos commandée par GAIA, seul un consommateur belge sur trois (33 %) est informé de ces pratiques", explique l'association.
Cette campagne est aussi différente des autres puisqu’elle est censée toucher monsieur et madame tout le monde, ou du moins, tous ceux qui mangent des œufs. Du côté de GAIA, on est persuadés que chaque voix compte et que c’est grâce à ces voix, que les choses pourront changer.
Des alternatives
"Il y a d'autres solutions, comme la technique de l'ovosexage, un procédé endrocrinologique. Le sexe du poussin est déjà déterminé dans l'œuf avant la naissance. Le tri des mâles et des femelles peut ainsi être effectué à un stade précoce, bien avant que l'embryon ne devienne sensible à la douleur. Cette technique, déjà utilisée dans certains couvoirs belges, a un autre avantage : son coût. En effet, le procédé n'augmente le prix d'un œuf que de 0,02 €. GAIA appelle à présent les trois régions de Belgique à interdire ces méthodes horribles", ajoute GAIA.
Cette tournée d’été qui a commencé le 23 juillet dernier, s’est clôturée ce vendredi à Eupen. Fin de matinée, le compteur affichait le nombre de 4 475 signatures récoltées pour cette pétition.